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Mise à jour le 15/11/20

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Art  Artisanal

Art et artisanat

L’art populaire des Mongols ne développe pas autant le genre pictural que le font d’autres peuples centrasiatiques. Les peintures laïques et figuratives ne nous sont pas parvenues en grand nombre. Du reste, les éleveurs ne développent pas une ornementation de la yourte particulièrement riche, comparée aux différentes broderies réalisées par les Khazakhs. L’art populaire des Mongols semble se cristalliser dans la maîtrise de la parole : le chant et la versification.

 

L’art Pictural

L’art le plus ancien de Mongolie appartient à « l’art des steppes » au style animalier très prononcé, répandu de l’Altai à la Chine, en passant par le lac Baikal. Près de 80% des pétroglyphes à cervidés ou « pierres  à cerfs », de l’âge du bronze se trouvent sur le sol mongol, où l’on dénombre près de 500 pièces.

A l’âge du bronze, une industrie particulièrement riche de fabrication de couteaux voir le jour. Y sont sculptées des têtes d’animaux sauvages, caractérisant lz culture de Qarasukh (X-VIIIème siècle av ; notre ère). Dans les khurgan de type Pazyryk, de la montagne Noyon et de Gol mod, on a retrouvé des tapis décorés par application de feutre et de soie. Cette technique de broderie par application caractérisa, des siècles plus tard, l’art bouddhiste mongol. Egalement développée au Tibet, elle s’avère très tôt répandu en Mongolie.

Pendant la période tardive de l’âge du bronze naît la culture « des tombes à dalles » (VIII-IIe siècle avant J-C), étendue de l’est de la Mongolie, dans les steppes et le désert de Gobi, jusqu’en Chine et au Tibet. Cette culture se caractérise par la forme de ses tombes. Des dalles entassées sur une superficie rectangulaire et sur une faible hauteur recouvrent les tombes des grands personnages ou familles. Dans les tombes, on a trouvé du mobilier en bronze.

Les sépultures sont l’occasion du développement d’un art animalier, très riche, relevant de « l’art des steppes ». En effet, autour des tombes, sont plantées des stèles ornées de cervidés pour l’essentiel et, pour le reste, de chevaux et d’ibex, de sangliers, de poissons ou d’oiseaux. Des stèles à cerfs sont également édifiées en dehors de la présence de tombes, sur des lieux de culte.

L’art animalier se retrouve à presque toutes les époques dans l’art mongol. Parmi les témoignages qui nous sont parvenus de la confédération turk, on retrouve des statues zoomorphes, tortue, lion et bélier représentant, élément nouveau, de représentations anthropomorphes.

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Les ateliers de Zanabazar

La plupart des statues de Zanabazar datent des trente-sept années qui séparent son retour du Tibet (1651) de l’effondrement militaire de Khalkh devant les Zuungar (1688). A son retour, une cinquantaine de moines Gelugpa et plusieurs artisans l’accompagnent en Mongolie. Zanabazar fonde alors un grand nombre de communautés monastiques, c’est la période la plus active de sa vie.

L’art de Zanabazar connaît plusieurs influences majeurs au nombre desquelles l’art newar népalais introduit au Tibet dès le XIIIe siècle. Une seconde caractéristique de l’art de Zanabazar tient dans la volonté de réduire le nombre des parties d’une même sculpture, en coulant les corps d’un seul bloc. L’itinérance des communautés monastiques à l’époque aurait entraîné la simplification des techniques de fabrication.

Toutes d’une perfection absolue, les statuettes de Zanabazar appartiennent à un même style et, parmi les œuvres produites dans les ateliers, les pièces travaillées par le maître sont aisément identifiables. On attribue également à Zanabazar plusieurs peintures, plutôt décevantes en comparaison de son œuvre sculpté.

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La vielle à tête de cheval

Le mythe de création du morin khuur attribue cet instrument à Khokhoo Namjil. Envoyé à l’autre bout du pays pour effectuer sa corvée, elle lui fait cadeau d’un cheval magique afin qu’il puisse lui rendre visite chaque nuit. Trois années durant, la nuit tombée, Khokhoo enfourche son cheval ailé pour rejoindre sa bien-aimée. Mais, une femme jalouse voyant la magie du cheval mort décide de l’immortaliser en sculptant sa tête sur un long morceau de bois. Il introduit ce manche dans un bol, qu’il recouvre de la peau de sa précieuse monture. De crin de sa queue, il tire deux cordes et un archet. Ainsi, il reproduit le hennissement, le pas et le trot de son cheval.

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La Littérature

La littérature écrite mongole compte quelques grands romanciers et poètes tels que C.Damdinsuren (1908-1986) et D.Natsagdorj (1906-1937), poète journaliste révolutionnaire dont la statue trône dans le parc Nairamdal, à Oulanbator. Un demi-siècle peu plus tôt. V.Injinaash (1837-1892) écrivait un recueil de nouvelles historiques. Khokh nuur (« la chronique bleue »). Certaines de leurs œuvres traduites en russe sont diffusées hors de Mongolie, mais la littérature mongole demeure mal connue en Occident.

 

La Musique

Il semble malaisé de distinguer oral et musical dans le monde mongol, car la musique instrumentale accompagne et reflète l’art oral. L’importante quantité de littérature orale recueillie par les ethnologues pendant les années 60-70 atteste de sa richesse de sa diversité. Une part du répertoire oral des populations de Mongolie a fourni un creuset pour l’édification d’un folklore national qui, de nos jours, semble n’exister que sur les scènes des théâtres. Faisant partie intégrante du processus d’ethnicisation, la multiplication des pièces folkloriques contribue à leur disparition dans le savoir populaire.

Actuellement, le répertoire de chants relève de deux sphères : une littérature folklorique et écrite partagée par la nation mongole et une tradition orale spécifique à chaque terroir. La technique du chant diphonique, le khoomii ou « chant de gorge », développée en Mongolie, est également pratiquée à Touva. Le chanteur, parfois accompagné du morin khuur (« vielle à tête de cheval »), chante deux mélodies.

Cette vielle à cordes frottées est l’instrument de musique mongol par excellence. Plusieurs autres instruments forment des ensembles de musique folklorique, savante ou classique : la taiga (« harpe couchée »), la limbe (« flûte traversière »), etc. On y entend également des mrin huur de différentes tailles couvrant la gamme des instruments classiques à cordes frottées (violon soprano, alto, violoncelle, contrebasse).

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