Faune
La Faune domestique
Le territoire est constitué de 8,5% de forêts, de 0,7% de zones cultivées (blé, orge, pommes de terre) et de 80% de pâturages. L’élevage est donc prédominant et le cheptel mongol s’élève à environ 67 millions de têtes (en 2021), dont 4,1 millions chevaux, 4,7 millions bovins, 472,9 milles chameaux, 30 millions moutons, 27,7 millions caprins.
Les chiens domestiques sont issus de molosses tibétains et protègent les troupeaux, notamment la nuit. Ce sont de véritables gardiens de yourtes. On en compte en général deux par campement. La faune domestiques comprend les 5 museaux, qui constituent le cheptel des éleveurs : les bovins (vaches et yacks), ovins (moutons), caprins (chèvres), “pattes courtes” et des “pattes longues” selon qu’ils vont plus ou moins loins du campement pour paître.
La faune sauvage
Parmi les animaux sauvages, nous distinguerons les animaux rares et protégés et ceux dont l’espèce n’est pas menacée.
Les mammifères vivant de les régions montagneuses sont nombreux: le sanglier et l’ours apprécient les bois, les bouquetins (ou ibex) vivent en altitude, entre 1.000 et 4.000 m et se déplacent en petits troupeaux. Le cerf Maral, de petite taille, entre 10 et 15 kg, est très recherché pour son musc (on l’appelle d’ailleurs “chevrotain porte-musc”). Le mâle possède deux crocs verticaux qui sortent de son museau et qui lui donnent l’allure d’un petit vampire. Ses prédateurs sont la panthère des neiges et le loup.
De nombreux rongeurs vive également sur le territoire mongol (gerboises, hamsters, écureuils des sables). Dans les étendues de steppe, on trouve une multitude de marmottes appelées tarvag par les Mongols. On distingue les marmottes tarbagan des marmottes boback, présentes dans la steppe centrale. Cette dernière fait l’objet d’une chasse traditionnelle en été et sa viande, particulièrement grasse, est très appréciée. Les zibelines, les martres, loutres et castors comptent parmi les espèces protégées.
Parmi les nombreuses espèces menacées en Mongolie, nous pouvons citer la gazelle saiga, le cheval de Przewalski l’argali (le mouton de Marco Polo) dont les cornes peuvent peser de 30 à 40 kg et qui sont très convoitées par les chasseurs étrangers amateurs de trophées (sa chasse est une source importante de devises), le vison, le léopart des neiges, l’ours brun, l’ours du Gobi, l’âne sauvage ou encore le chameau de Bactriane.
La faune du Nord
Près du lac Khovsgol, la taiga sibérienne abrite des espèces animales caractéristiques des pays du nord, comme l’élan, la loutre et le lemming. On y trouve aussi, dans les milieux forestiers, des loups, dont le loup gris, des cerfs, des sangliers, des écureuils, des lièvres et quelques oiseux.
Une multitude d’animaux recherchés pour leur fourrure se cachent dans cet univers boisé : gloutons, renards, zibelines, lynx, hermines, visons de Sibérie…
Les régions de montagne sont, quant à elles, habitées par des bouquetins, des mouflons et des panthères des neiges, est une espèce protégée mais dont l’effectif se réduit dangereusement à cause du braconnage. Il y en aurait entre 500 et 1.700 en Mongolie.
La faune du Désert
Dans le désert de Gobi vivent quelques espèces rares tout à fait adaptées à ce milieu hostile. L’âne sauvage (hémione) appelé khulan est l’ancêtre de l’âne domestique. Il y a aussi le chameau de Bactriane ou havtgai qui vit en troupeaux. On estime leur nombre à 300 bêtes dans les Gobi mongol et chinois, dont une centaine seulement en Mongolie. On trouve aussi quelques ours du Gobi (mazaalai) en voie d’extinction. Ils sont pourtant protégés, vivent dans une zone classée et sont nourris par l’homme. Leur taille est celle d’un ourson d’un an et ils sont friands de la rhubarbe sauvage qui pousse tout autour.
On trouve facilement dans le désert des antilopes zeeren, des antilopes à queue noire et des antilopes saiga. En revanche, le lynx du Gobi est très difficile à repérer. Parmi les trente-quatre variétés de reptiles vivant en Mongolie, le lézard du Gobi est protégé car enn voie de disparition.
Le loup sévit aussi dans le Gobi. Faute de proie, il se sert parfois directement dans les troupeaux d’éleveurs qui n’ont bien souvent que quelques moutons destinés à l’alimentation de leur famille. On dit qu’au temps du communisme, des chasseurs étaient payés par l’Etat pour faire fuir les loups et protéger les troupeaux. Légende ou réalité ? L’histoire ne le dit pas. Toujours est-il qu’aujourd’hui personne n’est pas à l’abri des loups. Heureusement, le partage et l’entraide sont encore des valeurs importantes aux yeux des éleveurs mongols et lorsqu’une famille est victime du loup, ses voisins lui viennent en aide en lui fournissant un peu de nourriture.
Les oiseaux
La Mongolie est également la terre d’accueil de nombreuses espèces d’oiseaux. Ce n’est pour rien que certaines agences de voyage se sont spécialisées dans le birdwatching, l’observation d’oiseaux sur leur site naturel. La variété de l’avifaune renvoie à celle des paysages et des reliefs : oiseaux d’eau (cignes blancs, canards, oies, sarcelles, cormorans, pélicans, hérons, grues cendrées et martin pécheurs), oiseaux forestiers (piverts, merles, coqs de bruyère, perdrix et faisans), et oiseaux de proie.
Les rapaces, se repèrent facilement dans les cieux ou posés sur l’herbe lorsqu’on est dans la steppe, puisqu’il n’y a pas d’arbre ! Aigles, vautours, faucons, milans, busards, gypaètes barbus (dont l’envergure atteint 2.50 m).
Parmi les nombreuses espèces intéressantes, nous citerons les aigles, qui se détachent bien dans le ciel bleu au-dessus des steppes et dont la taille parfois impressionnante, les gypaètes barbus et les vautour-moines. Ces deux derniers, des charognards qui se nourrissent de carcasses d’animaux, sont rares au niveau planétaire.
Dans les espaces ouverts, tels que la steppe et les zones arides du pays, on peut observer un oiseau apparenté au pigeon : le syrrhapte paradoxal. Son nombre s’est considérablement réduit depuis le début du 20e siècle. Enfin, le grand tétras vit dans les régions du nord.
La faune disparue
De nombreux fossiles de dinosaures (protoceratops, tarbosaure, velociraptor, etc) on été mis au jour : ils sont exposés au Musée d’Histoire Naturelle d’Oulanbator, ainsi que les fossiles des tout premiers mammifères apparus sur terre presque en même temps que les dinosaures, c’est-à-dire au Trias il y a 215 millions d’années. La taille de ces derniers est évidemment très faible : une dizaine de grammes tout au plus.
Le cheval de Przewalski, la dernière espèce de cheval sauvage au monde, existe depuis des millénaires. Ce serait celui que l’on trouve représenté sur les peintures rupestres de la grotte de Lascaux, en France. On en a donc déduit que cet animal était déjà présent il y a 20.000 ans, au temps des dernières glaciations en Europe. Aujourd’hui, l’espèce vit en Asie et comprend environ 1.500 individus.